Gérald Cortot : la radio comme outil de cohésion sociale

Quarante ans après sa création, Gérald Cortot voit toujours Radio Djiido comme un véritable outil de lien social et de médiation. Ancien directeur de cabinet de Jean-Marie Tjibaou, alors président de l’Assemblée territoriale, il a joué un rôle essentiel dans la mise en place de la station, en veillant à ce que sa programmation et sa gestion de l’information aient du sens.

Pour lui, rien ne devait être laissé au hasard. Chaque émission — qu’elle soit informative, divertissante ou même publicitaire — devait répondre aux attentes réelles des auditeurs et limiter la frustration ressentie à l’écoute. Plus qu’un média, la radio était pensée comme un espace de dialogue et de rassemblement.

"Gerald CORTOT nous livre ici un témoignage authentique sur l'évolution de Radio Djiido, la voix des Kanak."

Gérald Cortot insiste sur l’importance d’une vision sociologique dans la construction de Djiido : éviter les faux clivages, chercher à unir plutôt qu’à diviser. Dans les années 1980, alors que le FLNKS s’attelait à régler les questions sociales et politiques, la radio apparaissait comme un levier essentiel pour conjuguer communication, dialogue et cohésion.

Aujourd’hui, à l’ère du numérique, cette mission reste pertinente. Les outils modernes permettent d’élargir la diffusion des voix kanak et de renforcer la circulation de l’information. Mais pour Gérald Cortot, le cœur du projet demeure inchangé : une radio capable de créer du lien, de porter une vision commune et de consolider l’unité sociale